Glisser un NON s’impose
Une nouvelle fois, le Pr Martin Schlumpf a publié sur son site et repris sur le site du Réseau Carnot-Cournot (CCN) une brève analyse, cette fois-ci comparant les productions d’électricité par voies nucléaire et solaire photovoltaïque (PV) en 2023.
On en retiendra ceci : pour toute l’année 2023, le parc nucléaire de 2,96 GW a produit 23,51 TWh, soit avec un facteur de charge de 90,7% ; le parc PV de 6,24 GW (plus du double !) a produit 4,48 TWh (plus de cinq fois moins !), soit avec un facteur de charge de 8,2%, c’est-à-dire 11 fois plus faible.
Une analyse plus fine du mois de décembre montre un rapport encore plus misérable : 2,19 TWh par le nucléaire, soit avec un facteur de charge de 99,5% et seulement 0,079 TWh par le PV, soit avec un facteur de charge de 1,7%, c’est-à-dire 59 fois plus faible.
Finalement, en considérant plus spécifiquement la date du 4 décembre, le nucléaire a produit avec un facteur de charge de 100% et le PV de 0,04%, c’est-à-dire 2500 fois moins bien.
Une conclusion incontournable s’impose :
Compte tenu de la faiblesse flagrante de l’énergie solaire en hiver, la manière de garantir un approvisionnement sûr en électricité avec une croissance marquée des systèmes photovoltaïques reste une énigme. Mais c’est pourtant ce que nous promet la Loi sur l’électricité…
Il importe donc de voter NON le 9 juin !

Magnifique, cher Christophe!!!
Bravo
Amitiés
Claude
Cette démonstration chiffrée est éloquente ! Ni le solaire, ni l’éolien ne peuvent en effet garantir à moyen terme notre approvisionnement sûr en électricité. Or, les partisans du renouvelable qui comptent aussi, selon cette loi, sur l’augmentation de la capacité de nos barrages hydro-électriques, devraient savoir que cela ne pourra représenter que quelques % à l’avenir. L’éolien en hiver non plus ! Hélas, la preuve par des chiffres n’intéressent que les spécialistes, et pas le grand public, ni les nouvelles générations qui vont voter en faveur de cette loi dévastatrice de notre environnement naturel.
Selon la nouvelle mouture de la loi sur l’énergie du 29 septembre 2023 soumise au vote, à l’art. 2, let. 2, « la production nette d’électricité d’origine hydraulique doit atteindre au moins 37,9 TWh en 2035 et au moins 39,2 TWh en 2050… »
De fait, en 2023 c’était déjà, exceptionnellement, 40,78 TWh, mais seulement 33,50 TWh en 2022.
Les fluctuations sont donc énormes, de près de 10 TWh : on a déjà atteint un sommet historique de 42,26 TWh en 2001, mais seulement un minimum de 32,58 TWh en 2006, pour ne regarder que la période 2000 à 2023. De 2015 à 2023, on a déjà une valeur moyenne de 38,3 TWh sur 9 ans. Donc en 2050, l’accroissement attendu serait de tout juste de l’ordre de 1 TWh, soit +2,5% en effet, comme vous le dites.