Loi Climat et Énergie (LCI) : il faut voter non le 18 juin 2023.

La loi LCI sur laquelle nous voterons le 18 juin prochain a pour objectif d’atteindre un objectif appelé net-zéro CO2 pour 2050. Les moyens proposés sont de pousser les économies d’énergie et le développement des renouvelables (surtout solaire +éolien) par un subventionnement massif.

La situation est relativement simple. Une 1ère analyse :

« Électricité : le point sur une situation difficile »

https://clubenergie2051.ch/2023/01/30/electricite-le-point-sur-une-situation-difficile/

avait montré que l’addition seule des économies d’énergies et des énergies renouvelables, ne permettait pas de satisfaire les besoins de la Suisse en énergie et de maintenir un prix bas et stable de l’énergie.

Lire la suite
Publié dans Non-catégorisé | 10 commentaires

Les Pays-Bas débloquent des moyens pour la promotion du nucléaire

Centrale nucléaire de Leibstadt

La centrale nucléaire suisse de Leibstadt, d’une puissance électrique brute portée maintenant à 1,285 GW (donc avec 10 MW de plus), a produit 9,753 TWh d’électricité en 2022 et cela sans émission de CO2, un record absolu depuis 1984 !

 

Voici une nouvelle des Pays-Bas, publiée le 3 mai 2023 par le Forum Nucléaire Suisse :

Le projet de fonds pluriannuel de lutte contre le dérèglement climatique 2024 présenté par le gouvernement néerlandais prévoit un budget de 319 millions d’euros pour encourager le développement du nucléaire. L’idée est de pouvoir proposer, dès 2035, une électricité sans émission de CO2, à un coût abordable.

Lire la suite →

Publié dans Articles de presse, Electricité, Politique, Production d'électricité | Tagué , , , , | Laisser un commentaire

Pas de tournant énergétique sans sacrifices douloureux

Kernkraftwerk Leibstadt

Voici une réflexion qui a été publiée le 2 mai 2023 en allemand et en français sur le site du Forum Nucléaire suisse par Georg Schwarz.

Rappelons brièvement que ce dernier était entré en 1984 à la Division principale de la sécurité des installations nucléaires (DSN) – aujourd’hui devenue l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) – où il a occupé différents postes. En 2009, il a pris la direction de la division Centrales nucléaires de l’IFSN et a en outre exercé la fonction de directeur suppléant de l’organisation jusqu’à fin 2021.

Dans sa « Stratégie énergétique 2050» et ses «Perspectives énergétiques 2050+ » , la Confédération part du principe que la neutralité climatique peut être atteinte d’ici 2050 exclusivement à l’aide de sources d’énergie renouvelables et à un coût modéré. L’analyse montre que l’objectif est certes en principe réalisable, mais au prix de concessions importantes en termes de protection du paysage.

Lire la suite →

Publié dans Articles de presse, Electricité, Politique, Production d'électricité | Tagué , , , , , , | Laisser un commentaire

« L’‹esprit Beznau› est unique ! » – Une interview avec Nicolai Braun, le nouveau directeur de la centrale nucléaire de Beznau

Kernkraftwerk Beznau

Dans cette interview, parue le 21 avril 2023 sur le site du Forum Nucléaire Suisse, Nicolai Braun décrit ses premières impressions en tant que nouveau directeur de la centrale nucléaire de Beznau (KKB) et répond à des questions sur la gestion du personnel et la culture de la sûreté. Il nous révèle les éléments auxquels il accorde une attention particulière en ce qui concerne tant le personnel que l’installation.

Lire la suite →

Publié dans Articles de presse, Electricité, Energie et combustibles nucléaires, Politique, Production d'électricité | Tagué , , , , , , | Laisser un commentaire

Un article venu du futur…

L’article futuriste suivant du professeur Reiner Eichenberger est paru le 12 avril 2023 dans sa colonne régulière « Grüsse aus der Zukunft » (Salutations du futur) du n° 2 du nouveau numéro spécial de la Weltwoche « Weltwoche grün ». Il a été aimablement mis à la disposition du Carnot Cournot Netzwerk – CCN par la rédaction et par l’auteur pour être reproduit sur le blog du CCN le 13 avril, et également à celle de notre Club pour être traduit et publié ici.

Lire la suite

Publié dans Articles de presse, Documents remarquables, Politique | Tagué , , | Laisser un commentaire

Assemblée Nationale française : les conclusions d’une grande clarté de l’enquête sur la perte de souveraineté énergétique de la France.

La France connaîssait depuis longtemps en matière d’électricité une situation triplement enviable :

  • Abondance
  • Prix de revient le plus bas d’Europe
  • Emissions de CO2 les plus faibles d’Europe

Et pourtant, renversement brutal de situation illustré par le fait que cet hiver, la France a vécu une menace de pénurie, l’imposition restrictions de consommations et de confort, des prix en hausses incontrôlées et des émissions de CO2 en hausse aussi. Les commentateurs ont parlé de perte de souveraineté, voire de débâcle de l’électricité.

Que s’est-il passé ? Pour le savoir, l’Assemblée Nationale a lancé une enquête parlementaire sous la présidence du député Raphaël Schellenberger. Après deux ans de travaux le rapport final vient d’être publié le 30 mars 2023.

Les conclusions sont percutantes, elles méritent d’être mieux comprises en Suisse. Ce n’est pas l’effet court terme de la guerre en Ukraine. C’est l’effet d’une longue dérive politique qui s’est éloignée par idéologie, des réalités techniques.

Éclairage.

Lire la suite
Publié dans Non-catégorisé | Tagué , , , | 3 commentaires

La RTS et le nucléaire : un TJ de la RTS révélateur, et complice, de défauts graves du débat.

Lire la suite

Publié dans Non-catégorisé | 3 commentaires

Echange avec Monsieur Christian Petit, Directeur général de Romande Energie

Sur LinkedIn Monsieur Christian Petit, Directeur Général de Romande Energie a rendu hommage aux talents de sa collaboratrice Madame Florence Schmidt dite aussi « Madame éolienne , voir:.

https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7041390459369222144/

Talents qui lui ont valu un article élogieux dans la DER de 24 Heures du 13 mars dernier https://clubenergie2051.files.wordpress.com/2023/03/madame-eoliennes-re-24h-13-03-2023.pdf

J’ai mis sur cette page de LinkedIn le commentaire suivant (le 15-03-2023 vers 19h, signé Jean-François Dupont):

Une association de spécialistes de l’énergie et de l’électricité essaye de donner une information professionnelle et scientifique sur les réalités du systèmes électriques. Son site Internet : https://www.clubenergie2051.ch/  Une analyse récente fait le point sur les causes des graves menaces de pénurie de courant et de hausse des prix, que connaît la Suisse et l’UE. Plus sur https://clubenergie2051.ch/2023/01/30/electricite-le-point-sur-une-situation-difficile/ La responsabilité principale est portée par la Confédération qui écarte volontairement les « calculs d’ingénieurs » et les études scientifiques nombreuses publiées en provenance de sources compétentes. La Confédération préfère des rêveries idéologiques vertes. Par ailleurs plusieurs acteurs, en particulier les médias et les distributeurs d’électricité aggravent à leur manière la confusion dans l’opinion publique. En particulier Romande Energie, dans ses prises de position publiques (p. ex. ci-dessus) et dans ses bulletins d’information : RE ne donne ni analyse  sérieuse des causes de la grave situation, ni pistes solides pour revenir à la souveraineté électrique (et décarbonée), et aux prix bas, que connaissait notre pays il y a encore une quinzaine d’années.

Monsieur Christian Petit a répondu avec le commentaire suivant:

Cher Monsieur DUPONT Jean-François, merci pour votre opinion sur ces thèmes. Par les médias, des webinaires, de nombreuses soirées citoyennes dans les communes vaudoises, RE s’exprime régulièrement et explique à ses clients les causes de la crise énergétique actuelle.
Concernant votre souhait de revenir à une situation de souveraineté électrique et décarbonée, puis-je vous faire remarquer que la Suisse n’a jamais été souveraine en électricité et que ses importations hivernales n’ont jamais été décarbonées (e.g. charbon allemand). Il me semble donc difficile de revenir à une situation qui n’a jamais existée. Concernant les prix bas, il ne faut pas revenir à quinze ans en arrière pour les retrouver, mais à deux ans, soit avant cette crise. Les prix de l’électricité sur le marché européen ne se décident pas en Suisse mais par des mécanismes de marché fixés à Bruxelles. Les premiers résultats sur une refonte éventuelle du marché de l’électricité ont été annoncés cette semaine et les principes de base (mécanisme du merit ordre) ne changeront pas. Des mécanismes de « contrats pour différences » pourraient être introduits pour caper à la hausse et à la baisse les rémunérations des producteurs mais ceci devra être confirmé par les 27.

J’ai préparé une répons qui est trop longue semble-t-il pour LinkedIn. Je m’en excuse mais la problématique est complexe. J’ai mis le début de ma réponse sur LinkedIn en indiquant que la réponse complète se trouve sur notre site: la voilà ci-dessous:

Ma réponse complète:

Merci de votre réponse Monsieur Christian Petit. Vous dites « … la Suisse n’a jamais été souveraine en électricité … ». Dans une de mes antiennes fonctions chez EOS, j’ai été secrétaire de la CDR (Conférence des Directeurs Romands de l’électricité), conférence qui réunissait les directions des distributeurs romands et de leur producteur EOS. J’ai beaucoup appris sur le fonctionnement du système électrique. Avant l’ouverture du marché de l’électricité, la sécurité d’approvisionnement était basée sur une exigence clef ; disposer à tout moment d’une réserve de capacité de production pilotable pour pallier à tout déséquilibre entre production et consommation. Cette responsabilité était confiée à EOS (pour la Suisse romande, pour le reste de la Suisse aux autres Ueberlandwerke). Ces Ueberlandwerke, dont EOS, appliquaient un critère : dimensionner le parc de production en sorte que la Suisse soit autonome, le critère pratique était de ne pas avoir d’importation hivernale plus de 1 hiver sur 20. S’ajoutait une règle de l’UCPTE pour toutes les pays de l’UE qui participaient au réseau électrique intégré : chaque pays s’engageait à disposer de sa propre capacité de réserve. Un seul pays de l’UE, l’Italie n’a plus respecté cette clause suite à Tchernobyl : elle a fermé ses centrales nucléaires, sa production était principalement thermique avec du fuel. Le coût élevé du fuel a conduit l’Italie à importer massivement, principalement de France et d’Italie, avec fort transit par la Suisse. C’est le seul pays qui a subit un black-out en 2003, suite à une défaillance sur une ligne HT du Gothard.

Vous dites aussi « … Concernant les prix bas, il ne faut pas revenir à quinze ans en arrière pour les retrouver, mais à deux ans, soit avant cette crise… ». Oui, juste, mais ce qu’il faut ajouter c’est qu’au début de l’ouverture du marché de l’électricité les prix étaient bas parce que grâce à cette règle d’autonomie de l’UCPTE, la Suisse et l’UE disposaient d’un excédent appréciable de production. Dans un mécanisme boursier, l’excédent de l’offre sur la demande fait chuter les prix. D’ailleurs à cette époque les distributeurs, dont RE, ont arrêté leurs achats à leur coopérative EOS pour se servir à la bourse UE de Leipzig. Le Temps a parlé d’un grounding des grands barrages. Pour la petite histoire, les distributeurs, dont RE, n’ont pas répercuté la baisse sensible du prix d’achat des kWh à la bourse de l’UE sur leurs consommateurs captifs. Pour satisfaire l’exigence de « pas d’importations plus de 1 hiver sur 20 », les Ueberlandwerke établissaient régulièrement des rapports sur les perspectives d’évolution de la consommation et de la production. C’étaient « les rapports des dix ». Suite au dernier rapport établi avant l’ouverture du marché, vers 2005, les producteurs avaient établi un besoin de 3 centrales nucléaires EPR de 1600 MW et lancé les études nécessaires. Ces projets ont été annulés suite à Fukushima par le Conseil fédéral.

La croissance de la population et de la consommation d’électricité n’a plus été couverte par une adaptation de la production d’électricité. Cela a conduit à des importations de plus en plus fréquentes en Suisse,. En plus on a fermé Mühleberg et la France a fermé Fessenheim, dont une partie de la production était destinée par contrat à EOS, devenue entre-temps Alpiq. Cette situation de pénurie a longtemps été masquée par une surcapacité au sein de l’UE. Mais maintenant cette surcapacité a aussi fondu.

Le mécanisme principal de cette dérive vers un déficit de production a deux causes essentielles : l’ouverture du marché qui de facto retirait la responsabilité de la sécurité d’approvisionnement aux producteurs pour la confier au « marché » qui n’aime pas investir dans la réserve de production. De plus comme l’avait dit le prof. EPFL Matthias Finger : on ne peut pas convoquer le marché devant un tribunal en cas de défaillance. L’autre cause est la Stratégie Energétique 2050 antinucléaire de la Confédération : si on ne veut pas de centrales nucléaires à cause d’une opinion publique mal informée et pas non plus de centrales à gaz à cause du climat, il ne reste que les économies (rationnement ?) et les énergies renouvelables (soleil et vent) pour assurer l’équilibre. Le problème : il n’est pas possible, ni aujourd’hui ni dans un avenir prévisible, de satisfaire nos besoins avec seulement les économies et les énergies renouvelables. La raison principale est qu’on ne dispose pas des moyens de stockage suffisants pour compenser les arrêts aléatoires de production par manque de soleil ou de vent. Cette réalité est bien établie par des « calculs d’ingénieurs » pour lesquels nous donnons une liste, impressionnante d’ailleurs, de rapports et d’études de sources très compétentes dans : https://clubenergie2051.ch/2023/01/30/electricite-le-point-sur-une-situation-difficile/

Au final le marché n’empêche pas la pénurie par manque d’investissements dans une production efficace et en cas de pénurie il conduit à la hausse des prix.

Le consommateur-citoyen a le droit de connaître la réalité : la branche électrique a une responsabilité à cet égard.

Je m’excuse Monsieur Petit de pratiquer ainsi. Vos réponses et commentaires éventuels sont les bienvenus sur ce site.

JFD / 16-03-2023

Suite: commentaire de Monsieur Christian Petit, 17-03-2023 à 5h45:

DUPONT Jean-François merci vos explications sont passionnantes et m’éclairent sur une période où beaucoup de choses justes étaient en place pour assurer notre sécurité d’approvisionnement ! Nous ne devrions pas oublier ces enseignements tout en tentant de nous adapter au mieux à la nouvelle donne électrique européenne. Très cordialement.

Publié dans Non-catégorisé | Laisser un commentaire

Même avec des installations photovoltaïques en montagne la puissance ne sera pas suffisante en hiver

Photomontage du projet d’installation photovoltaïque de Saflischtal-Grengiols avec une puissance-crête de 1’500 MWc à 2’400 m d’altitude. Photo : Projekt Saflischtal-Grengiols / CCN Häring — La demande quotidienne en électricité par rapport à la fourniture de puissance un jour d’hiver en février 2022.

Nous publions ici la traduction d’un article d’Emanuel Höhener, président du Carnot-Cournot Network – CCN, publié en allemand dans le mensuel Schweizer Monat de février 2023, cela avec l’accord de l’auteur et de l’éditeur.

Une pénurie d’électricité en hiver ne pourra pas être évitée grâce à des installations photovoltaïques dans les Alpes. La durée quotidienne pendant laquelle ces centrales peuvent fournir de l’énergie est trop courte. De plus, la politique de « zéro émission nette » ne fera qu’aggraver le problème.

Lire la suite

Publié dans Articles de presse, Electricité, Politique, Production d'électricité | Tagué , , , , , , , | Laisser un commentaire

Production éolienne suisse en hiver :  une utilité très marginale

J-B. Jeanneret, Paysage Libre Vaud, 4.02.2023, jbernard.jeanneret@icloud.com

En 2050, la production électrique Suisse devrait laisser un manque de 9 TWh en hiver concentré sur les mois de décembre, janvier et février [1].

SuisseEole et l’Office fédéral de l’Énergie (OFEN) fondent la nécessité d’un parc éolien capable de produire 4.5 TWh d’énergie électrique, parce que 3 TWh le seraient en hiver. Ils omettent de préciser qu’ici “ l’hiver “ couvre 6 mois d’octobre à mars, alors que la période critique ne dure que 3 mois.

Une analyse simple montre que la contribution éolienne réellement utile en hiver s’élèverait à 1.5 TWh si 4.5 TWh étaient produits annuellement, pour un coût de 5.5 milliards de francs. 

De plus, cette production ne sera pas atteinte à cause de la surestimation avérée de productivité faites en 2013 [4], et jamais mise à jour par l’OFEN [4]. Il restera 0.7 TWh de production lourdement intermittente et volatile pour les trois mois d’hiver critiques, soit 8% du manque hivernal de 9 TWh.

La production hivernale réellement utile sera donc le quart de ce à quoi prétendent SuisseEole et l’OFEN.

La basse qualité de la production éolienne ne justifie ni son coût ni la dégradation de notre environnement naturel écologique et paysager par 750 machines de plus de 200m de haut et de 120 à 140m diamètre. 

Les 9 TWh manquants seront compensés de fait principalement par du gaz, fossile ou vert.

Les milliards dédiés à l’éolien (subventionnés pour l’essentiel) serait mieux investis dans la production et le stockage de gaz décarboné, qui offrirait une production totalement pilotable.

Lire la suite
Publié dans Articles de presse, Electricité, Energie éolienne, Législation fédérale, Politique, Production d'électricité, Production d'électricité, Sources d'énergie renouvelables, Statistiques de l'électricité | Tagué , , , , | 1 commentaire