Qui sommes-nous ?
Nous sommes un groupe de personnes ayant affaire à la question de l’énergie à des titres divers.
Nos formations et expériences ont été acquises dans les Universités, les Écoles polytechniques, les Hautes-Écoles, la recherche, l’industrie, l’économie, l’administration. Cela nous garantit une assise assez large pour que la critique éventuelle d’une vision étroite, provenant d’un seul secteur, puisse être écartée. Nos formations et expériences nous amènent à adopter une approche analytique, rationnelle, qui associe l’expertise, le débat et l’ouverture à la réflexion.
Pour nous écrire : club.energie2051ch@gmail.com
- Daisy Aubry Golaz, MBA, M. Sc. en économie et sciences sociales. Consultante en gestion des affaires. Ancienne Vice-présidente Finance et Administration au sein du Groupe Sulzer.
- Jean-François Dupont, Dr ès Sciences techniques, ingénieur-physicien EPFL. Ancien chercheur à l’Institut Paul Scherrer – PSI, (anciennement Eidgenössisches Institut für Reaktorforschung – EIR). Recherche sur la sécurité de réacteurs de 4e génération. Ancien responsable de prospective, veille technologique et politique, et communication chez Énergie Ouest Suisse – EOS (fusionnée avec Aar et Tessin d’Électricité – Atel dans Alpiq).
- Michel Frank, ingénieur-électricien HES. Spécialiste en construction de lignes de transport et réseaux de distribution. Consultant indépendant. Fondateur et ancien directeur de Romandie Formation. Ancien responsable de réseau de la Société Électrique du Bas-Valais.
- J-Bernard Jeanneret, Dr ès Sc., physicien. Spécialiste en physique des accélérateurs de particules. Retraité du CERN.
- Pierre Multone, licencié en sciences géologie-minéralogie, MBA. Ancien chargé des relations nucléaires internationales à l’Office fédéral de l’énergie – OFEN.
- Bruno Pellaud, Dr ès Sc., physicien EPFZ. Ancien responsable du département nucléaire d’Elektrowatt. Ancien directeur général adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique – AIEA à Vienne. Ancien président de la Schweizerische Gesellschaft der Kernfachleute – SGK, puis du Forum Nucléaire suisse. Auteur du livre Nucléaires: relançons le débat aux éditions Favre.
- Christophe de Reyff, Dr ès Sc., physico-chimiste. Ancien responsable de programmes en recherche énergétique à l’Office fédéral de l’énergie – OFEN.
- Gérard Sarlos, Dr ès Sc., ingénieur EPFL. Ancien directeur du Studienabteilung de l’Institut Paul Scherrer – PSI (anciennement Eidgenössisches Institut für Reaktorforschung – EIR). Professeur émérite et ancien directeur du Laboratoire des systèmes énergétiques de l’EPFL. Professeur invité à Athènes, Beijing, Tokyo et Shanghai.
- †George Yadigaroglu, ingénieur-mécanicien EPFL, Dr ès Sc. Génie nucléaire, MIT. Professeur émérite de Génie nucléaire de l’ETHZ et de l’Université de Californie à Berkeley (1970-1982).
Bonjour,
ma question s’adresse je pense à M. Jeanneret qui signe l’intéressant article de juillet 2016 sur la débacle de électricité suisse. J’ai entendu dire que nos barrages hydrauliques ne « tournaient » pas à 100 % de leur capacité (turbinage compris). En effet, comme ces barrages occasionnent des pertes, le propriétaire majoritaire se contenterait de produire une quantité d’électricité considérée comme « acceptable ». Passé ce seuil, le trou des déficits deviendrait insupportable (si cela ne l’est déjà, puisque nos barrages sont à vendre !). J’aimerais savoir
– si cela est exact ?
– quelle est la capacité maximale de production de nos barrages suisses (avec le stockage de l’électricité, actuel ou futur (développement en cours))
– combien cette capacité maximale représenterait de % par rapport à la consommation suisse
Mon commentaire : l’électricité de nos fantastiques barrages (que la planète entière nous envient, soit dit en passant), couplé à l’hydroélectrique au fil de l’eau, devrait, à plein rendement, (avec stockage) être la 1ère source de notre électricité, la seconde étant les panneaux solaires. Je suis plus dubitative sur les éoliennes industrielles, à 9 millions par machine, et un écobilan négatif sur plusieurs plan (construction, santé, paysage, voire production, etc…).
Je vous remercie d’ores et déjà de m’éclairer sur ce sujet complexe (je ne néglige pas les contraintes internationales) et vous adresse mes cordiales salutations.
isabel balitzer
Bonjour,
réponse tardive mais… la capacité actuelle du bassin CH2018 (lac et barrage d’altitude par exemple) est de 8’835 Gwh. Les barrage n’ont effectivement pas été correctement rempli cette année, et cela à en partie occasionné un surplus d’exportation estival de 6’650 GWh alors que le global de la consommation CH annuel était de 62’000 GWh (soit plus de 10% exporté). A noter, qu’en l’occasion, ce sont également 1’275 GWh de voltaïque estival qui se sont évaporé, le solde réellement été utilisé pour les besoins CH se réduisant donc à 725 GWh… LamentaBLE.
On ne peut vraiment quantifier les barrage en % de la consommation CH, car ils se vident et remplissent non seulement en fonctions des pics journaliers (peu importants pour une éval à l’année) mais surtout, cela dépend de leurs cycles de remplissages (dès avril) et saturation qui devraient se produire mi-septembre pour tenter de tenir jusqu’en mars l’an suivant.
Cette année, la phase productive du bassin à contribué par une tranche de 6’500 GWh (le bassin n’était pas rempli au départ, et pas vidé ) à assouvir une consommation CH hivernale d’environ 40’000 GWh, la différence étant sujette évidemment aux autre productions et importations .
Le problème actuel, est que fautes de capacité, le bassin sature avant la fin des périodes de surproduction hydraulique, le surplus sera donc exporté. Par contre l’hiver, le bassin trop petit ne comblera pas les fortes consommations hivernales, et donc on importera à fond.
Après calculs (démographie, pompage et météo comprise), si les objectifs de consommations de la LEne 2035 sont atteints (62’350 GWh pour 9,9 millions d’habitants), la Suisse pourrait se passer d’importation, mais aussi du parc nucléaire comme convenu !
A condition de pousser le bassin hydraulique à 12’000 GWh soit 1/3 de plus qu’actuellement.. Ca risque d’être dur (surtout pour la consommation), mais bon, il nous reste tout de même 15 ans pour construire des ouvrages. Cher aussi, mais pas vraiment et surement plus utile qu’une subventions solaire évaporée à l’étranger…
Félicitations aux membres de ce club qui font un travail remarquable d’information (et non pas de désinformation basé sur la peur) en vue des votations du 27 novembre 2016, dans l’immédiat. Je suis surpris par la virulence des partisans de cet arrêt « programmé » de nos KKW en Suisse, et cela jusque dans notre petit village du Nord vaudois (130 hab.) où un partisan a pavoisé la façade de sa maison, et affiché sans autorisation au pilier public des photos catastrophiques d’enfants malformés en Russie suite à Tchernobyl… Même M. Daniel Brélaz, autrefois membre du CA d’EOS, poursuit sa politique anti-nucléaire (Le Temps). Heureusement qu’un courrier de lecteur de Christophe de Reyff tente de montrer (sur le même numéro) la réalité des chiffres. Mais qui lit « Le Temps » ? Le silence des exploitants de nos Centrales nucléaires (cadres et personnel), cela à une dizaine de jours du scrutin, m’étonne dans cette campagne. Pourquoi cette attitude de retrait ?
Un ancien de la CNL de Lucens VD:
André Durussel.
Quel plaisir de retrouver les plumes compétentes et objectives de MM. Dupont et Pellaud et d’en découvrir d’autres tout aussi intéressantes dans votre revue. Depuis la dissolution du comité scientifique de la FRE, ces opinions, ô combien nécessaires dans le climat univoque actuel de la « transition » énergétique, permettent de se faire une idée plus réaliste de notre avenir électrique.