Notre but
Contribuer à informer et à expliquer factuellement aux citoyens, ainsi qu'aux entreprises de notre pays, quels sont les enjeux et les conséquences d'une politique énergétique sur l'approvisionnement, la sécurité du fonctionnement et les coûts.-
-
Articles récents
Commentaires récents
- Silvio Viotti dans Assemblée Nationale française : les conclusions d’une grande clarté de l’enquête sur la perte de souveraineté énergétique de la France.
- André Durussel-Pochon dans Assemblée Nationale française : les conclusions d’une grande clarté de l’enquête sur la perte de souveraineté énergétique de la France.
- Assemblée Nationale française : les conclusions d’une grande clarté de l’enquête sur la perte de souveraineté énergétique de la France. | clubenergie2051.ch dans Électricité : le point sur une situation difficile.
Energie gratuite grâce à internet ?
Cet article, publié dans Articles de presse, Electricité, Energie éolienne, Energie solaire, Production d'électricité, Sources d'énergie renouvelables, Stockage d'électricité, est tagué énergie renouvelable, éolien, batterie, photovoltaïque, politique énergétique, stockage électricité. Ajoutez ce permalien à vos favoris.
Jeremy Rifkin (LT 17 février) est l’économiste typique qui ignore la physique élémentaire et la distinction entre énergie et puissance. Il dit crânement que, puisque ni le soleil ni le vent ne présenteront jamais de factures, la production d’électricité solaire et éolienne se fera un jour sans coûts grâce à Internet! Il oublie que, dès que de la matière est en jeu, que ce soit pour des centrales thermiques, hydrauliques ou nucléaires, ou pour des installations décentralisées photovoltaïques ou éoliennes, il n’y a aucune différence. Tout appareillage, grand ou petit, a un coût. Un réacteur nucléaire EPR d’une puissance de 1,65 GW (milliard de watts) qui peut produire plus de 12 TWh (milliards de kWh) sur 7’500 heures par an, coûte peut-être 8 milliards, mais 2’000 éoliennes de 3 MW (millions de watts) chacune qui pourraient produire autant d’électricité, mais sur à peine 2’000 heures par an au maximum, coûtent tout autant, sinon plus, en comptant encore la nécessité que leur production exige des systèmes de stockage pour les jours sans vent. Ce n’est pas parce qu’Internet permet un échange intelligent de données que la consommation ne doit pas être assurée sans délai par une exacte production simultanée; il y a coïncidence instantanée en puissance entre demande et offre: en Suisse entre un minimum de 5 GW en ruban et un maximum de 12 GW en pointe. Ignorer cette règle élémentaire de l’adéquation entre production et consommation d’électricité est la source des élucubrations issues d’un prédicateur utopiste. Le besoin de «partager et d’échanger» ne peut éliminer la nécessité, pour pouvoir consommer, de produire avec un appareillage matériel qui a un coût réel. Il se peut que les théories d’Adam Smith soient bientôt de la préhistoire, mais celles de Jeremy Rifkin ne sont que science-fiction. Il est piquant que le Groupe E ait souhaité fêter son jubilé avec quelqu’un qui annonce bien sa future faillite.