Sachant que l’on estime généralement que l’Energiewende allemande − qui promeut un avenir énergétique renouvelable, qui se veut un combat contre les changements climatiques en voulant abandonner l’énergie nucléaire, et qui est en voie de durer… − va coûter au bas mot quelque 1’000 milliards, voire 1’500 milliards d’euros, (soit la moitié de la dette publique allemande qui est de 2’170 milliards d’euros…), on peut légitimement se poser la question : quel sera en Suisse le prix à payer pour la Stratégie énergétique 2050 ?
Ce qui nous attend sûrement déjà : nous payons 1,5 ct./kWh − et bientôt ce sera 2,3 ct./kWh − pour alimenter la « rétribution à prix coûtant » (RPC) ; de leur côté, les Allemands payaient 1,02 ct/kWh en 2007, puis 1,33 ct./kWh en 2009, puis 2,05 ct/kWh en 2010, puis 6,24 ct./kWh en 2014, et « seulement » 6,17 ct/kWh en 2015 pour ce que l’on nomme pudiquement une « partici-pation aux frais » (EEG-Umlage).
Voici un nouveau billet d’humeur bien charpenté que M. Michel de Rougemont a publié sur son site le 20 mai 2015 et qui mérite toute notre attention. Il y a bien des chiffres, certes, mais ils sont compréhensibles et simplement construits à partir de raisonnements de base.
Le Conseil fédéral a décidé que la Suisse devait sortir du nucléaire et s’orienter vers les énergies renouvelables. Cette décision n’a pas encore été sanctionnée définitivement par le Parlement, et le Peuple aura, j’espère, encore son mot à dire.
Voici de quoi se faire une opinion.