« Une nouvelle ère glaciaire se profile à l’horizon 2030 … »

Publié le 17 juillet 2015 dans Contrepoints

par M. Bernard Martoia, selon lequel ce serait … « une bonne nouvelle »…

Commentaire : le titre de cet article est certes audacieux, voire outré, pourrions-nous dire − et la conclusion hâtive ! −, mais il est intéressant de prendre connaissance de cet aspect de la question. Car l’importance tant du niveau de l’activité solaire que de ses variations périodiques et à long terme ne doit pas être négligée.

Pour complément d’information (avant lecture de l’article…), nous donnons ci-dessous deux diagrammes montrant, d’une part, l’évolution (par an) du nombre de taches solaires, telles qu’observées depuis l’utilisation de la lunette astronomique par Galilée dès 1609, et, d’autre part, l’évolution temporelle (par mois) de la surface des taches solaires (pour les derniers 13 cycles solaires de 11 ans, c-à-d. de 1870 à aujourd’hui. N.B. :  il y a 24 cycles répertoriés depuis 1755). Nous complétons par un lien vers un graphique montrant l’évolution mensuelle récente de janvier 2000 à janvier 2015 (le minimum de 2010 est, à ce jour, un minimum absolu depuis 1750) et par quatre notes ou références après le  texte.

 

Note ajoutée le 13 août 2015 : la récente 29e Assemblée générale de l’Union Astronomique Internationale (UAI/IAU) à Honolulu (Hawaï) a entendu une contribution qui remet en cause le décompte historique des taches solaires. Le nombre de taches solaires a été recalibré. Les deux séries existantes : WSN (Wolf Sunspot Number), établie en 1856, et GSN (Group Sunspot Number), établie en 1998, ont maintenant été homogénéisées et montrent une activité solaire bien plus monotone que remarqué jusqu’alors, mises à part, bien entendu, les oscillations périodiques du cycle de 11 ans. On a maintenant à disposition une nouvelle banque de données, le Sunspot Index and Long-term Solar Observations (SILSO).

Le diagramme suivant donne les dernières 13 années :

« Alors que l’Europe connaît une canicule durable, une bonne nouvelle est parue le 9 juillet 2015. De quoi s’agit-il ? Madame Valentina Zharkova, professeure d’astrophysique à l’Université Northumbria, a présenté, ce jour-là, lors du National Astronomy Meeting de Llandudno, une étude (cf. infra) qui démolit la thèse du réchauffement climatique lié à l’activité humaine. D’ici 2030, une nouvelle ère glaciaire va succéder à la période actuelle marquée par une hausse conséquente de la température à l’échelle mondiale

« Alors que le GIEC (un groupe d’experts autoproclamés sur le changement de climat) nous assène que le réchauffement est lié à l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère, Madame Zharkova avance (*) que celui-ci est lié à l’activité solaire. Cette dernière obéit à un cycle d’une durée comprise entre dix et douze ans, mais chaque cycle est différent du précédent et aucun modèle mathématique n’a pu jusqu’alors expliquer ces fluctuations.

Des astrophysiciens ont avancé que la cause de ces cycles provenait d’une dynamo provoquée par la convection de fluides au centre du Soleil. À présent, Madame Zharkova et son équipe ont découvert un autre champ magnétique à la surface du Soleil qui complète la vision de ces physiciens. Leur modèle s’appuie sur les observations relevées à l’Observatoire Willcox en Californie. À l’aune de ces données, ils ont examiné trois cycles solaires pour la période 1976-2008. Ils ont comparé ces données avec le nombre de taches observées à la surface du Soleil. Il existe une corrélation étroite entre ces taches et l’activité magnétique. Madame Zharkova avance une erreur de 3% sur l’interprétation de ses résultats. La résonance des champs magnétiques au centre et à la périphérie du Soleil que nous connaissons à l’heure actuelle va donc se découpler progressivement. Il va en résulter une réduction très significative de l’activité solaire, de l’ordre de 60% d’ici 2030, car les deux champs magnétiques vont se neutraliser au cours du vingt-sixième cycle en question.

Les conséquences de cette étude iconoclaste

La conséquence climatique serait un prochain minimum analogue au minimum de Maunder ; ce qui signifie, pour les profanes, un retour à un mini âge glaciaire, tel qu’observé en Europe entre 1645 et 1715. Annie Scott Dill Maunder (1868-1947) et Edward Walter Maunder (1851-1928), elle mathématicienne et lui astronome, avaient étudié les changements de taches à la surface du Soleil au cours du temps (**). Des tableaux comme celui d’Abraham Hondius avec la Tamise gelée lors de l’hiver 1677 donnent une idée de ce qui nous attend. C’est une très bonne nouvelle pour la vieille Europe…

Sur un plan politique, cette étude qui va à l’encontre du dogme en vigueur, est évidemment passée sous silence par nos médias. Un seul a relayé l’information : le site marketwatch.com (***). L’étude de Madame Zharkova a été publiée dans The Astrophysical Journal (****) par la Royal Astronomical Society (*****), une chose impensable dans notre pays. La France autiste accueillera comme prévu la Conférence sur le changement climatique en décembre prochain. Gageons que ce sera la dernière quand le dogme sera confondu par la réalité.

Sale temps pour les « réchauffistes » de tout poil qui nous culpabilisent et nous pourrissent la vie avec leurs réglementations tatillonnes ! »

(*) Voici pourtant ce que Mme Zharkova a vraiment dit : “In the press release, we didn’t say anything about climate change,” she told. “My guess is when they heard about Maunder minimum, they used Wikipedia or something to find out more about it.” Mrs Zharkova disagreed with the global warming argument. She said that although she did not intend to suggest an ice age is coming, she doesn’t dispute it. She maintains the decline in solar activity will reduce solar irradiance, which heats the Sun. (USA TODAY, July 16, 2015)

(**) The investigations of the Maunders demonstrated a correlation between the variation in sunspot numbers and the climate of the Earth, leading to the discovery that the period of decreased solar activity during the Maunder Minimum likely resulted in the Little Ice Age. (Wikipedia)

(***) http://www.marketwatch.com/story/global-freezing-a-mini-ice-age-is-on-the-way-by-2030-scientists-say-2015-07-13

(****) http://iopscience.iop.org/0004-637X/795/1/46/article?fromSearchPage=true

(*****) http://www.ras.org.uk/news-and-press/2680-irregular-heartbeat-of-the-sun-driven-by-double-dynamo

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Un commentaire pour « Une nouvelle ère glaciaire se profile à l’horizon 2030 … »

  1. Michel dit :

    Le scepticisme est une attitude qui doit s’appliquer à chacune des postures qui sont présentées. En cela l’auteur de cet article a bien raison d’émettre des réserves.
    Il me semble que l’on désire « faire parler » un peu trop les données de taches solaires, les plus vieilles observations de première main dont on dispose. Si des cycles sont observables, de 11 ans, autour de 100 ans et peut être même un autre d’environ 250 ans, rien ne nous indique comment le rayonnement solaire a changé.
    S’en remettre au béryllium 10 n’est pas satisfaisant, car il est le résultat de l’interaction entre le rayonnement cosmique (dont presque tout est attribuable au Soleil) et le champ magnétique terrestre. On ne peut ainsi pas attribuer une cause unique à un système ayant deux variables indépendantes.
    Alors que les spécialistes sont « surpris » d’une certaine irrégularité des taches solaires actuelles, ils seraient bien avisés de ne pas entreprendre d’extrapolations, répétitions de cycles, etc. dont ils ne connaissent pas la nature.
    Ainsi, je veux bien admettre qu’une glaciation se reproduira, ou peut-être un simple petit âge glaciaire, comme il y a 250 – 400 ans en arrière, mais de là à prédire que c’est maintenant que ça va se passer est aussi peu fondé que l’oracle catastrophiste du « dérèglement climatique » [sic] qui ne serait causé que par ce démon qu’est l’homme…
    On vit bien à Catane, au pied de l’Etna, tout en sachant que ce volcan peut se réveiller très brutalement, et pourtant il n’y a pas de panique chez ces Siciliens qui savent jouir de la vie qu’ils ont, et non de celle qu’une idéologie exigerait qu’ils aient.

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