Le site de Organisation Météorologique Mondiale a publié le 9 septembre 2019 un communiqué surprenant de son Secrétaire Général Petteri Taalas.
Il s’y défend contre des attaques par certains médias pour une supposée tiédeur en matière de nécessité d’action pour le climat. Sa mise au point est nécessaire elle aussi, et salutaire.
Si à l’attention de ceux qui le nient, il rappelle fermement que le climat change à cause de l’action humaine, il est tout aussi explicitement clair sur les abus des prophètes d’apocalypse et autres extrémistes et opportunistes de l’action climatique, qui nuisent à cette cause.
Il rappelle une évidence souvent piétinée : le premier pas est une connaissance des données scientifiques, sur lesquelles les actions nécessaires doivent être basées avant d’autres considérations.
Nous donnons ici une traduction française du communique original (traduit avec l’aide du logiciel http://www.DeepL.com/Translator)
Les passages mis en italique sont de notre fait. Le texte original publié en anglais est accessible à l’adresse ici
Traduction du texte original
Communiqué du Secrétaire Général de Organisation Météorologique Mondiale Petteri Taalas
Sur la base d’une récente interview que j’ai donnée en Finlande certains médias ont attiré l’attention au motif que j’ai prétendument remis en question l’accent mis par la communauté internationale sur la nécessité d’une action climatique robuste. C’est une interprétation sélective de mes paroles et de mes vues de longue date.
Je participe à l’atténuation des changements climatiques depuis les années 1980.
Dans mon entrevue, j’ai clairement indiqué qu’une approche scientifique sous-tend l’action climatique et que nos meilleures données scientifiques montrent que le climat est en train de changer, en grande partie à cause de l’action humaine. Cependant, j’ai fait remarquer que l’approche scientifique est minée lorsque les faits sont pris hors contexte pour justifier des mesures extrêmes au nom de l’action climatique.
L’action devrait être fondée sur une vision équilibrée de la science dont nous disposons et non sur une lecture biaisée des rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, dont l’OMM est l’une des organisations mères.
L’OMM est une institution spécialisée des Nations Unies dans les domaines du temps, du climat et de l’eau. Notre mission est de recueillir, de partager les évidences scientifiques et d’aider à indiquer les actions nécessaires s’adapter. Nous apportons les faits sur la table.
En collaboration avec nos membres – les 193 services météorologiques et hydrologiques du monde – nous surveillons l’état du climat, fournissons des services dans des domaines clés tels que l’alerte précoce des dangers météorologiques et environnementaux, et renforçons les capacités mondiales pour obtenir les meilleures données et analyses possibles.
Nous avons vu des températures et des concentrations de gaz à effet de serre sans précédent, la plus petite quantité de glace de mer dans l’Arctique, la fonte des glaciers de montagne et l’élévation du niveau de la mer.
Il est très important que nous réduisions les émissions de gaz à effet de serre, notamment celles de la production d’énergie, de l’industrie et des transports. C’est essentiel si nous voulons atténuer le changement climatique et atteindre les objectifs fixés dans l’Accord de Paris sur le changement climatique.
Pour stopper une augmentation de la température mondiale de plus de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, le niveau d’ambition doit être multiplié par trois. Et pour limiter l’augmentation à 1,5 degré, il faut la multiplier par cinq.
Les défis sont immenses. Mais dans mon entretien, j’ai souligné que nous ne devons pas être poussés au désespoir, étant donné que la communauté internationale, les gouvernements et la société civile disposent de solutions raisonnables, fondées sur le consensus.
Nombre de ces solutions ont été présentées cette semaine dans le rapport de la Commission mondiale sur l’adaptation, dont je fais partie. Et ils seront à nouveau sous les feux de la rampe internationale le 23 septembre lors du Sommet sur l’action pour le climat, convoqué par le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres à New York pour stimuler les ambitions et accélérer les efforts visant à mettre en œuvre l’Accord de Paris.
L’OMM coordonne un rapport de synthèse sur les dernières données climatologiques préparées sous les auspices du Groupe consultatif scientifique du Sommet sur l’action pour le climat, que je copréside. Il servira d' »enveloppe transparente » d’une science de pointe faisant autorité et pouvant faire l’objet d’une action, qui souligne à la fois la nécessité d’agir pour le climat et de trouver des solutions pour contribuer à l’atténuation et à l’adaptation.
Pour arriver à ces solutions, nous avons besoin d’un mouvement “Faire”, pas d’un mouvement “Parler”. Tel est notre objectif commun.