(BKW FMB Energie AG)
Il nous a semblé utile et instructif pour nos lecteurs de reprendre ici le communiqué de presse du Forum nucléaire suisse, paru le 19 décembre 2019, concernant la désaffectation de la centrale nucléaire de Mühleberg (les commentaires entre [ ] sont de nous).
(Olten, le 19.12.2019) La centrale nucléaire de Mühleberg (KKM) sera définitivement déconnectée du réseau le 20 décembre 2019, après 47 années de fonctionnement. Durant cette période, l’installation a fourni environ 5% du courant suisse de manière fiable et respectueuse du climat. Actuelle-ment, la construction de réacteurs de dernière génération bat son plein au niveau mondial, et certains pays ont décidé d’intégrer l’énergie nucléaire, respectueuse du climat, à leur mix électrique.
124 milliards de kilowattheures d’électricité propre : merci Mühleberg !
Dans le cadre de sa réorientation stratégique, BKW (soit les Forces motrices bernoises) a décidé d’arrêter définitivement sa centrale nucléaire de Mühleberg (KKM) le 20 décembre 2019. D’une puissance électrique nette de 373 MW (mégawatts, ou millions de watts), l’installation avait été mise en service le 6 novembre 1972, et, jusqu’à son arrêt définitif, elle aura produit quelque 124 TWh (térawattheures, ou milliards de kilowatt-heures) nets d’électricité [ soit une moyenne de 7,2 GWh par jour, soit aussi un facteur de charge moyen de 80,4% durant ses 17’210 jours de bons et loyaux services ! ] – de manière fiable et respectueuse du climat [ ce sont près de 62 MtCO2 (millions de tonnes) d’émissions de CO2 qui ont été ainsi évitées ; précisément, si cette électricité avait été produite entièrement par des centrales à gaz, ce chiffre serait de 50 MtCO2 et, par des centrales à charbon, de 130 MtCO2 ! ]. Cette quantité d’électricité correspond à la consommation électrique de la Suisse durant deux ans. Depuis sa mise en service, il y a plus de 47 ans, la KKM a fait l’objet de rééquipements et de travaux de modernisation continus qui ont permis d’accroître non seulement sa puissance, mais aussi sa sécurité [ cette centrale était finalement plus sûre à fin de son exploitation que lors de sa mise en service ]. Cette évolution est le symbole de la success story des centrales nucléaires suisses.
En arrêtant cette installation, la Suisse renonce à près de 5% de sa production électrique. Le besoin de remplacement occasionné n’est certes pas incommensurable, mais donne un avant-goût de l’après-nucléaire, lorsque tous les réacteurs suisses auront été arrêtés [ après une production cumulée de plus de 1’000 TWh ! ]. Notre sécurité d’approvisionnement [ c-à-d. la nécessaire garantie de puissance d’au moins 4 à 5 GW en continu ] dépendra alors des importations d’électricité, ou de la construction de nouvelles centrales à gaz.
Une solution respectueuse du climat pour couvrir le besoin croissant en électricité
Le développement de l’énergie nucléaire se poursuit de par le monde. Actuellement, près de 450 tranches nucléaires sont en exploitation, 54 sont en construction et 120 sont en projet. Par ailleurs, de plus en plus de pays (récemment le Bangladesh, la Turquie, ou encore les Émirats arabes unis) ont décidé d’adopter le nucléaire. De nombreux réacteurs de conception récente sont aujourd’hui déjà en exploitation. Après l’hydraulique, l’énergie nucléaire est la deuxième source de production d’électricité la plus pauvre en CO2. Elle revêt le potentiel de couvrir le besoin croissant en électricité de manière fiable et concurrentielle, tout en préservant le climat et l’environnement.
Merci pour cet article qui remet un peu l’église au milieu du village ! Croire qu’on va régler la consommation électrique par du solaire et de l’éolien est pure démagogie. Ces 2 sources de production sont très émettrices de CO2. Voir le bilan carbone de l’Allemagne, par exemple.
Three Mile Island en 1979, Tchernobyl en 1986, Fukushima en 2011, ce sont là 3 accidents en 32 ans dont le dernier à cause du tsunami et pas par défaut de ladite centrale. Même si ce sont des accidents majeurs, on voit que le nucléaire est malgré tout très sûr.