Ce slogan dit :« Le meilleur kWh est celui qui n’a pas été produit ».
Variante : « Le meilleur kWh est celui que vous n’avez pas consommé ».
Lire la suiteCe slogan dit :« Le meilleur kWh est celui qui n’a pas été produit ».
Variante : « Le meilleur kWh est celui que vous n’avez pas consommé ».
Lire la suiteL’association Clubenergie2051 observe et analyse l’évolution préoccupante de la politique énergétique depuis plusieurs années, particulièrement en relation avec l’électricité. La situation s’est récemment beaucoup aggravée. Cet article veut faire un point sur la situation actuelle.
Lire la suiteGrâce au site Electricity Maps, il est très aisé de vérifier le mix électrique en temps réel de beaucoup de pays industrialisés. Toutefois, pour des pays comme la Suisse, le site réalise une estimation mais pour l’Allemagne et la France, les données proviennent directement des gestionnaires de transport d’électricité. L’information est donc très fiable.
Un peu lassé par les discours de certains, Philippe Lacour s’est mis en tête de réaliser une analyse des 1’296 derniers jours entre le mix électrique de la France et de l’Allemagne… c’est un peu plus de 3.5 ans. De là, il a composé une belle mosaïque de 36×36 avec, pour chaque case, la moyenne émise de CO2 par kWh produit par jour. De plus, en fonction de la valeur, il a également appliqué une couleur du vert foncé quand la valeur est faible au marron voire brun foncé quand la valeur est très élevée.
A gauche, les 1’296 derniers jours jusqu’au 18 janvier 2023 pour la France et à droite, la même chose mais pour l’Allemagne.
Ces dernières années, l’Allemagne a progressivement arrêté la production d’électricité via son parc nucléaire même s’il reste encore trois centrales nucléaires en fonction pour quelques mois (une prolongation exceptionnelle). Dans le même temps, les EnR ont connu une croissance soutenue pour atteindre une puissance installée de plus de 120 GW.
Las, ces investissements n’ont pour le moment pas un impact significatif sur la réduction des émissions de CO2. Ces dernières semaines, les émissions étaient même les plus fortes jamais réalisées ces dernières années à cause d’un vent capricieux et d’un ensoleillement faible.
Alors que des voix s’élèvent en Suisse pour demander une accélération de la mise en service des EnR, l’Allemagne montre grandeur nature ce que ça veut dire de se passer du nucléaire. Si pour l’Allemagne c’est trop tard pour changer de stratégie, il en va autrement pour la Suisse car nous avons encore quatre réacteurs nucléaires. Ces derniers assurent le « ruban » continu nécessaire pour couvrir la consommation de base du pays tout en émettant peu de CO2.
Antonio da Silva
Le 12 décembre 2022, l’Association des entreprises électriques suisses (AES/VSE) publiait une étude, intitulée Avenir énergétique 2050.
L’association Energie Club Schweiz (ECS) – Club Energie Suisse (CES) – Club Energia Svizzera (CES) l’a examinée de près et en a publié une analyse (en allemand) le 20 décembre 2022.
Avec son accord pour la traduction et sa publication, nous en donnons ici une version en français.
C’est avec Lukas Weber que notre ClubÉnergie.2051 a, dès ses débuts en 2015, coopéré pour le rejet de la « Stratégie énergétique 2050 » de la Confédération. C’est aussi à lui que l’on doit la mise sur pied du réseau inter-partis, alliance-énergie, qui a bataillé durement avant le référendum du 21 mai 2017 contre la « Stratégie énergétique 2050 », le NON n’ayant, hélas, recueilli que 41,8% des votants.
Lukas Weber est actuellement président du Groupe de travail Chrétiens et Énergie (ACE – Arbeitsgruppe Christen und Energie). À ce titre, il vient de publier dans le premier numéro de 2023 de factum, un magazine alémanique bimestriel, l’article suivant (voir ici l’original en allemand) dont nous donnons ci-dessous une traduction en français, agréée par l’auteur et par son éditeur.
C’est là un texte certainement un peu inhabituel pour les visiteurs de notre site. Mais le niveau de réflexion qu’il suscite en vaut la peine pour tout lecteur, qu’il soit croyant ou non.
CR
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Il y a des expressions qui vieillissent mal et d’autres qui s’améliorent avec le temps. Parmi ces dernières, il y a sans aucun doute cette phrase de Gilbert Keith Chesterton : « Quand les gens cessent de croire en Dieu, ils ne croient pas en rien, mais en toutes sortes de choses ».
Par Michel de Rougemont, texte repris de son blog[a] avec sa permission. Les références [i ..] sont des liens vers le blog de l’auteur ([a]). Elles sont reproduites ici en fin d’article.
Plusieurs études ont été publiées récemment à propos de l’approvisionnement énergétique de la Suisse après qu’elle se serait décarbonée, ce qui se traduit avant tout par une augmentation massive de la consommation électrique. La bonne nouvelle est que, enfin, il est tenu compte de la réalité des modes de production, permettant ainsi une évaluation plus complète de divers scénarios. Cependant, malgré toutes les qualités intrinsèques des experts impliqués et grassement rétribués, toutes ces études présentent des défauts si honteux qu’elles méritent plusieurs cartons rouges, sauf la mienne bien sûr. Pour les ignorants de la chose cela signifie que même un excellent joueur se fait ainsi expulser du champ de jeu.
Dans mon étude originale [i], je démontre que toute augmentation de la part d’énergies produites par intermittence (EnRi) dans un mix électrique est un facteur de dérangement inutile et, poussée à 100%, irréalisable. Pourtant des études fournies par la Confédération, l’OCDE-EIA ou l’Association des entreprises électriques suisses (VSE/AES)[ii] concluent que c’est possible, donc souhaitable.
Carton rouge à l’importation
Il ne sert à rien de discuter de tous les détails des coups de sifflet nécessaires, et ce n’est pas non plus mon rôle de me mettre à la place des joueurs fautifs car cela reviendrait à renverser la charge de la preuve.
Lire la suiteLe texte qui suit est une version abrégée et légèrement modifiée d’un article en allemand sur la Stratégie énergétique 2050, paru sous le titre « L’énergie nucléaire pourrait résoudre le problème » dans l’Aargauer Zeitung du 13 décembre 2022 et repris le 14 décembre sur le site du CCN.
À la suite de notre publication le 26 octobre de sa conférence du 14 octobre, donnée à l’Université de Zurich, Eduard Kiener, ancien directeur de l’Office fédéral de l’énergie, nous a dressé cet article dont nous publions ici la version en français agréée par lui.
Dans un récent article (24 novembre 2022) sur son blog, Mme Suzanne Sandoz demande de voir un tableau donnant en comparaison détaillée les impacts des diverses technologies énergétiques.
Voici ma réaction publiée le 25 novembre parmi … 73 autres (à ce jour !) :
Le 3 octobre 2022, Eduard Kiener, ancien directeur de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), a donné une conférence remarquée à l’invitation de l’Université de Zurich. Le texte original en allemand a été publié le 14 octobre sur le site du Carnot-Cournot Netzwerk – CCN. Nous en donnons ici une traduction française agréée par l’auteur.
Pénurie d’énergie : un risque longtemps refoulé
Après une longue période d’énergie abondante et peu coûteuse, la situation de l’approvisionnement a radicalement changé. Les prix de l’énergie augmentent déjà depuis la mi-2021 ; en raison de la guerre en Ukraine, ils ont grimpé à des niveaux jamais atteints ; il y a même une menace de pénurie d’électricité et de gaz pour l’hiver prochain. Les milieux politiques, économiques et sociaux sont inquiets à un point que nous n’avions plus vu depuis la crise pétrolière de 1973/74.
Une pénurie d’électricité qui durerait plusieurs semaines serait particulièrement dangereuse. Selon les analyses de l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP), elle présente le plus grand potentiel de dommages de tous les risques économiques examinés. On ne peut dire aujourd’hui si une pénurie d’électricité se produira lors d’un prochain hiver et dans quelle mesure les dispositions prévues fonctionneront ; nous ne pouvons qu’espérer.