Transition énergétique et subventions

Photovoltaïque

L’article d’Arvid Shah paru dans le Temps du 17 juin 2014  (*) mentionne que le solaire photovoltaïque devrait produire 70% de ce que produisent aujourd’hui les centrales nucléaires, ou autrement dit 20% du courant électrique total consommé en Suisse. Actuellement on en est à 1%, il en appelle donc à un encouragement massif et à trouver un financement à hauteur de 25 milliards de francs suisses.

Quelle sera l’influence de cette production d’électricité sur la compétitivité de nos barrages hydrauliques ? Comment cela fonctionnera-t-il lorsque le soleil ne brillera pas et d’ou viendra l’électricité ? Qui paiera ces 25 milliards ? Sommes-nous obligés de faire tout ça ? Autant de questions qui ne sont pas abordées par l’auteur.

(*) pour les internautes n’ayant pas accès à cet article, une version PDF est téléchargeable

 

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4 commentaires pour Transition énergétique et subventions

  1. jf.dupont dit :

    À propos du partenariat Romande Energie UNI-L, le lien Internet vers l’UNI-L a changé:
    http://www.unil.ch/getactu/wwwactu/1401974759311/
    Le contenu est inquiétant: c’est un peu le mai 68 de l’électricité. Sauf que ce ne sont pas des étudiants débridés qui s’expriment, mais bien des professeurs et des responsables d’entreprise, à caractère de service public. Au fait et le public, et le citoyen consommateur, lui donne-t-on la parole?. Est-il écouté? L’économie électrique romande avait il y a encore peu d’années une « Commission consultative des consommateurs ». Pour avoir été en charge à une certaine période du suivi de cette commission, je peux témoigner que le dialogue y était de qualité: la formule qui consistait é écouter en profondeur les vraies interrogations des consommateurs et à leur fournir des informations de base sérieuses sur les réalités scientifiques et économiques du système électrique, dissipait beaucoup de malentendus et générait une confiance constructive. Cette commission a disparu. La rumeur circule qu’une des consigne qui a cours dans les administrations (Confédération et Cantons) en charge de la transition énergétique est: surtout éviter une votation populaire…

    • Christophe de Reyff dit :

      Combien de milliards de kWh solaires dans dix ans en Suisse ?

      Le Professeur Arvind Shah, dans Le Temps du 17 juin, propose de produire 12 milliards de kWh (TWh) par an d’électricité en 2024 par des installation photovoltaïques (PV) – c’est quatre fois la production annuelle de la centrale de Mühleberg – avec un investissement de 25 milliards de francs sur 10 ans, alors que l’on en est à 0,5 TWh/an actuellement. Cela demanderait d’ici là un effort considérable et constant chaque jour, dont l’ampleur est souvent sous-estimée. Il y a le but, mais il y a surtout le chemin pour y arriver ! Parcourons-le : on calcule aisément un investissement continu de près de 10 millions de francs par jour ouvrable.

      Nous avons actuellement en Suisse une puissance-crête PV installée de 737 millions de watts-crête (MWc) qu’il a fallu 35 ans pour mettre en œuvre depuis les années 80 et qui devrait donc dépasser 12 milliards de watts-crête (GWc) dans les 10 ans à venir. Cela couvrirait une aire de 70 km2 à équiper de modules PV ; ce qui signifierait installer 1,13 GWc chaque année, ou 7 km2, ou bien 4,3 MWc, ou 27’000 m2 chaque jour ouvrable, soit le quadruple du rythme actuel.
      Le Pr Shah estime autour de 2,20 francs par watt-crête les coûts d’installation. Il faut donc trouver des investisseurs prêts à engager 2,5 milliards de francs par an ! Pourtant, et d’expérience toute récente, on sait qu’actuellement une installation domestique de quelques kWc, faite de modules PV de provenance européenne fixés sur le toit d’une maison, coûte encore bien 4,50 francs le watt-crête installé. Certes on peut se procurer des modules chinois à bas prix ; mais le Pr Shah reconnaît lui-même qu’ils sont « produits sous des conditions très peu écologiques » ; c’est le moins qu’on puisse dire puisque chaque kWh que ces modules chinois produiront ici durant 30 ans de vie, auront une charge « grise » de plus de 80 g CO2 ; c’est inacceptable, car l’électricité produite en Suisse en est à ce jour à 29 g CO2.

  2. jf.dupont dit :

    Il semble que qu’un important distributeur d’électricité comme Romande Energie soit déterminé à affronter à bras le corps toutes ces questions difficiles.
    On note en particulier:
    1) des paroles déterminées comme « les investissements dans les nouvelles énergies renouvelables sont rentables parce que subventionnés » (réponse par mail de la RE)
    2) un partenariat avec l’UNIL dont on connaît les positions un peu « écolos de salon » de plusieurs professeurs du côté des géosciences.
    Voir:

    Cliquer pour accéder à 140606_communique_fr.pdf

    http://www.unil.ch/actu/home.html?showActu=1401974759311.xml

  3. Meynard François dit :

    En matière de politique énergétique, tout se passe comme s’il suffisait d’avoir la volonté de changer pour que ça change sur le terrain. Or l’élan allemand vers les renouvelables montre que cette croyance réserve des surprises, assez sales d’ailleurs: une recrudescence d’électricité produite à partir de centrales au charbon, donc un renforcement de la dépendance aux ressources fossiles, et un prix du kWh électrique plus élevé. Tout le contraire de ce qui a été annoncé. Etait-ce le but visé? Si oui, le gouvernement allemand est vraiment machiavélique pour discréditer ses « verts ».

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