Le Parlement a traité de la Stratégie énergétique 2050 proposée par le Conseil fédéral. Les débats ont surtout porté sur l’électricité. On veut à la fois abaisser notre consommation d’énergie, et en particulier celle d’électricité, ainsi que nos émissions de CO2, et renoncer au nucléaire, en n’autorisant plus de nouvelles centrales …

Or, d’ici à 2050, il y aura de plus en plus de pompes à chaleur pour se chauffer et de véhicules électriques pour se déplacer. Cela va entraîner un inéluctable accroissement de la demande en électricité, ce qui est une bonne chose si l’électricité est décarbonée. On en est à 60% de renouvelable, grâce à notre hydraulique, et à 38% de nucléaire, toutes ressources quasi exemptes d’émissions de CO2.
Aucune éolienne ou installation photovoltaïque ne vont contribuer à faire diminuer nos émissions de CO2 si celles-là visent à remplacer le nucléaire, car, l’exemple de l’Allemagne le montre amplement, plus il y en a, plus il faut recourir à de nouvelles centrales à combustible fossile (principalement du lignite) pour assurer leurs défaillances journalières et surtout saisonnières. Ainsi l’Allemagne continue d’émettre près de 10 tonnes de CO2 par habitant, soit le double de la Suisse, de la France ou de la Suède. Au lieu de suivre ce mauvais exemple allemand, on ferait mieux de s’inspirer de celui de la Suède (40% de nucléaire et 40% d’hydraulique) qui avait choisi en 1980 une sortie du nucléaire pour 2010 et qui, depuis, a décidé de remplacer, au maximum, un à un ses 10 anciens réacteurs par autant de nouveaux plus modernes.
Notre loi nucléaire, encore actuellement en vigueur, soumet au référendum tout éventuel nouveau projet de centrale. Le Parlement veut maintenant ôter ce droit populaire en ancrant une interdiction dans la loi. Il est temps que le Peuple se prononce pour garder cette prérogative.