En cas de sortie du nucléaire, il y a pire que les 4,1 milliards de francs pour Axpo et les 2,5 milliards de francs pour Alpiq qui seraient réclamés comme indemnisations… Ce seraient 3,3 milliards de watts, ou 3,3 GW (gigawatts) de puissance électrique qui disparaîtraient, eux qui nous assurent non seulement une énergie de 24 milliards de kWh, ou 24 TWh (térawattheures), dont 14 TWh en hiver, mais surtout une garantie indispensable de puissance soutenue.
En effet, la consommation brute d’électricité en Suisse n’est pas seulement un chiffre de quelque 62 TWh simplement comptabilisés chaque 31 décembre, mais cette demande est soutenue par une puissance continue qui est en moyenne de 7 GW. On oublie en général de mentionner qu’elle ne descend jamais en dessous de 5 GW, même au cœur de la nuit, dont 2 GW sont assurés par les centrales hydrauliques au fil de l’eau et 3 GW par les centrales nucléaires. Si celles-ci venaient à manquer – demain ou après demain cela ne fait pas de différence –, il faudrait assurer d’une façon ou d’une autre cette part de 3 GW dans la puissance de base incompressible et continue de 5 GW que demande le pays.
On devrait soit importer d’avantage, à condition qu’on puisse toujours le faire de façon garantie et au bon moment, soit construire d’autres centrales thermiques à agents fossiles, génératrices, elles, de gaz à effet de serre. Les nouvelles énergies renouvelables, même si elles arrivaient à produire l’équivalent des 24 TWh du nucléaire au 31 décembre de chaque année, ne peuvent physiquement pas assurer ce ruban continu nécessaire, car elles sont aléatoires et intermittentes. En cela la « Stratégie énergétique 2050 » n’est pas plus raisonnable ni mieux réfléchie que l’initiative des Verts.
Christophe de Reyff
(Lettre de lecteur publiée dans Le Temps du 14 novembre 2016, mais sous un autre titre inapproprié mis par la rédaction : « Une source d’énergie qui disparaîtrait », car la confusion règne partout entre énergie et puissance. Personne ne veut comprendre que trouver de l’énergie n’est pas du tout un problème, elle est surabondante ; le problème est celui de la puissance qu’il faut trouver, établir, assurer dans la durée et garantir au consommateur.)
Ping : ClubEnergie2051.ch recommande de voter non à la Stratégie 2051 le 21 mai 2017. Les arguments en bref. | clubenergie2051.ch
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LA RTS SE RÉVEILLERAIT-ELLE ?
http://www.rts.ch/info/suisse/8175896-combien-d-eoliennes-ou-de-panneaux-solaires-pour-remplacer-le-nucleaire-.html
LA QUESTION !
Et qu’est-ce que ça coûte ?
(temps de calcul, sur 45 ans, le temps de vie d’une centrale)
A/ ACHAT:
-2 centrales nucléaires = 1’789 machines (C’est Enercon qui va être content….)
10 millions par machines, renouvellement tout les 15 ans, selon expérience faite sur le terrain, GB et Danemark.
Donc 53 milliards
B/SUBVENTIONS
production : 5’720 GWh par année
Prix du marché : 5 cts le kWh
Prix de revient : env. 20 cts le kWh
Subventionnement : 15 cts par kWh
Donc 38.61 milliards
C/TOTAL
91.61 milliards !
D/NON COMPRIS
– les coûts de démantèlement
– les coûts de RENFORCEMENT DU RÉSEAU ÉLECTRIQUE !
– les coûts d’une puissance de REMPLACEMENT pour les jours sans vent, le vent est une énergie IN-TER-MIT-TENTE…(en Allemagne : charbon, France : gaz naturel, )
Il était temps que les journalistes publient ENFIN cette infographie ; on attend toujours d’entendre Messieurs Nordmann, Cramer, Van Singer et Mademoiselle Chevalley sur ces chiffres qu’ils ont toujours REFUSÉ d’admettre…
Avec toute les questions qui vont avec … et qui sont :
1787 éoliennes :
OÙ ?
Quel impact sur l’environnement ?
Quel impact sur le paysage ?
Quel impact sur la santé publique ?
Quel impact sur le tourisme ?
Quel impact sur les prix de l’immobilier ?
PS : 2 centrales nucléaires en panneaux solaires représenteraient une surface de 7.4 x la ville de Fribourg. En comptant tous les toits de la Suisse, ces surfaces sont largement disponibles, l’acceptation sociale sera SANS problème! On aura quand même quelques os…
– autonomisation de la population et donc manque-à-gagner des grands distributeurs (les Jurassiens en savent quelque chose, les BKW viennent de les lâcher, et leur courant solaire ne vaut presque plus rien)
– pic de production, midi correspondant au pic de consommation, les grands distributeurs ne vont pas du tout aimer ça…
– même difficulté avec l’intermittence, le vent et le soleil sont capricieux ….
Quand aux Rantanplans de la politique auto-proclamés experts, on commence à en être un poil fatigué.
Bref on n’est pas sorti de l’auberge !
…